Rihanna conduit Topshop devant la justice
Les célébrités sont-elles moins protégées au Royaume-Uni qu'aux Etats-Unis ? C'est ce qui semble apparaître à travers l'exemple de la récente mésaventure de Rihanna.
Le portrait de la protégée de Jay-Z s’est ainsi retrouvé sans aucune autorisation sur un T-shirt commercialisé par Topshop, le distributeur anglais de prêt-à-porter. Furieuse, la star a d’abord cherché à négocier avec le groupe Arcadia pour le reversement de dommages et intérêts à l’amiable, avant de passer l’étape supérieure et lui intenter un procès, bien que Topshop lui ait proposé 50000 dollars de dédommagement – une somme considérable, jugée obscène par l’opinion publique – , offre refusée par Rihanna. Jugeant que l’épisode doit servir d’exemple, elle a préféré avoir recours à la justice – moyennant une requête de 5 millions de dollars – afin qu’elle statue définitivement sur ce genre de cas.
Si l’affaire doit être également considérée dans le prisme des collaborations de Rihanna avec River Island, l’enseigne directement concurrente de Topshop, ajoutant ainsi des tensions supplémentaires au différent, il est vrai que ce genre de démarche est problématique. Si Mango est régulièrement au coeur de scandales pour utilisation frauduleuse de clichés ou imitation trop conforme de pièces de créateur et Versace vient de remporter son procès contre un commerçant délictueux qui commercialisait des contrefaçons de la maison sur le site eBay, la problématique trouverait ici un épicentre en l’absence au Royaume-Uni de “droit à la publicité” entourant les artistes et requérant leur autorisation pour toute entreprise, un droit en vigueur aux Etats-Unis.
Il aura fallu quatre ans de procédure pour que Versace remporte son combat, espérons alors que l’affrontement Rihanna VS Topshop se résoudra plus rapidement.