Zaz, une artiste qui revient de loin
Zaz est un peu un OVNI dans le paysage musical français.
Chanteuse à la voix rauque dans un corps frêle, interprète vibrante sans jamais forcer le trait du mélodrame, elle nous rappellerait presque la Môme à ses débuts. Et le parallélisme ne s’arrête pas là.
A 32 ans, Zaz est revenue au cours d’une entrevue avec Le Parisien sur les préquelles sombres de sa vie. Celle qui n’a pas connu les feux des projecteurs de l’ère 2.0 mais a débuté dans les rues, intégrant successivement diverses formations musicales entre les allées provinciales et Paris, s’est livrée avec pudeur sur un parcours personnel difficile, semé d’embûches et de dérives.
Il y a une chanson là-dessus sur mon prochain disque, qui évoque les dépendances, l’alcoolisme, comment on peut toucher le fond. J’ai vraiment touché le fond. C’est intime, je n’ai pas envie d’en dire plus. Mais à un moment, j’ai fait le choix d’être heureuse. Soit tu meurs, soit tu vis, mais tu restes pas entre les deux
Une sincérité qui a trop souvent été mal interprétée, montrée du doigt comme le déguisement délibéré d’un discours démagogique. Ce que l’artiste à l’estime éraillée par des critiques injustifiées, tout juste pansée par la reconnaissance populaire, a du mal à accepter.
Tous les bénéfices de mon merchandising […] vont à l’association Colibris, qui défend un autre système de société, d’économie, d’agriculture. Parce que sinon, j’aurais l’impression d’être une marque. Or, moi, je suis un porte-parole
Le porte-parole d’un message d’espoir ? C’est ce que suggère son nouveau titre « On ira », ode à un avenir garni d’opportunités à cueillir. Gageons que son nouvel album Recto Verso, annoncé pour le 13 Mai prochain, saura marcher sur ses traces et propager un parfum aux senteurs d’optimisme et d’espérance. Et de nous rappeler à tous qu’ « Oh qu’elle est belle notre chance ».