Sin City J’Ai Tué Pour Elle : tant attendu, peut-être trop
Sin City J'Ai Tué Pour Elle vient de sortir sur les écrans du monde entier neuf années après le premier volet.
Une longue attente alors que le tournage puis la sortie ont été plusieurs fois repoussés. Au final, les critiques pleuvent et elles ne sont pas toujours positives. Des observateurs reprochent la faiblesse du scénario mais à Sin City les histoires et les personnages ne sont pas complexes. Ils sont bestiaux, ils sont fiévreux, ils se vengent, ils se bagarrent, ils s’entretuent avant même de réfléchir aux conséquences. C’est violent, c’est primitif, c’est Sin City la ville du péché !
Il ne faut pas aller voir Sin City : J’Ai Tué Pour Elle pour l’histoire ou les rebondissements mais pour l’esthétique et la mise en scène de deux points qui tiennent à coeur au créateur du comics mais aussi à son collègue réalisateur : violence et sexe. La violence se retrouve à son apogée dans la lignée du premier long-métrage où l’esthétique des projections de sang le rend jouissif et fantasmagorique.
Frank Miller et Robert Rodriguez s’attachent aussi à sublimer les personnages dans cet univers en noir et blanc où la couleur n’est que puissance. Les acteurs choisis ont des « gueules ». Si Clive Owen, Benicio Del Toro, Carla Gugino, Josh Hartnett, Elijah Wood ou encore le regretté Michael Clarke Duncan ne sont pas de la partie, le deuxième volet peut compter sur les tronches de Dennis Haysbert (en remplacement de Michael Clarke Duncan), Josh Brolin (en remplacement de Clive Owen), Ray Liotta, la chanteuse Lady Gaga ou encore Eva Green et Joseph Gordon-Levitt qui obtiennent de jolis rôles. Outre les visages, les corps sont aussi mis en scène. Jessica Alba et Rosario Dawson sont plus sexy que jamais et que dire d’Eva Green dont la plastique a été censurée ?
Ce deuxième numéro de Sin City risque pourtant de ne pas connaître de suite. Aux Etats-Unis, c’est un flop total avec seulement 13 millions de dollars de recettes en trois semaines. En comparaison, Lucy, le film de Luc Besson avec Scarlett Johansson et Morgan Freeman a atteint les 102 millions de dollars lors de ses trois premières semaines d’exploitation aux USA.