Scarlett Johansson devient Lucy, héroïne typique de Luc Besson
Dans les salles françaises aujourd'hui, Lucy fait son apparition, incarnée par Scarlett Johansson.
Le film créé des mains de Luc Besson, réalisateur français a déjà fait ses preuves sur le continent américain. Il a décroché la première place du box-office à sa sortie le 25 juillet et réalise le deuxième meilleur démarrage pour un film français Outre-Atlantique, derrière Taken, produit par le réalisateur.
Pourtant, des faiblesses scénaristiques ont été montrées du doigt, laissant les grands fans de Luc Besson sur leur faim. Mais si une chose reste du genre du réalisateur français, c’est bien la construction de ses personnages féminins qui, seule face à l’adversité, arrivent à se surpasser.
Pour Lucy, ce n’est pas très difficile de devenir une femme forte. Luc Besson peint le portrait d’une américaine contrainte par la force à faire la mule pour des trafiquants de drogue mais elle va accidentellement absorber la substance expérimentale, décuplant ses facultés de façon surhumaine. Elle rejoint donc les grandes héroïnes de Luc Besson dont Nikita, Leeloo du Cinquième Element ou encore Matilda dans Léon.
Mais le manque d’émotion dans ce dernier opus du réalisateur laisse un gout amer. Alors que les autres femmes de Besson montraient leurs sentiments, le personnage de Lucy n’a pas le temps de faire de même ou lorsqu’elle essaie, cela sonne faux. Même lorsqu’elle est au téléphone avec sa mère, cette scène n’a pas la sensibilité que l’on a pu voir dans Léon ou dans Nikita. Lucy ne laisse pas sa carapace formée se briser pour laisser échapper les faiblesses qu’elle porte encore et permettre à sa vulnérabilité de devenir une de ses plus grandes forces.