« Sabotage » de Daniel Goldhaber : un pari osé et réussi dans le cinéma
so-trendy.fr recommande le film "Sabotage" de Daniel Goldhaber, une histoire politique d'éco-activistes voulant détruire un pipeline américain.
Le coup de coeur de l’été : « Sabotage » de Daniel Goldhaber
Cet été, le service culture de Franceinfo nous fait découvrir ses préférences. Aujourd’hui, nous mettons le cap sur le cinéma avec la sortie de « Sabotage« , un film d’action à forte charge politique réalisé par Daniel Goldhaber. Le film suit l’histoire d’un groupe d’éco-activistes déterminés à faire exploser un pipeline dans un désert américain.
Un pari osé et réussi
Daniel Goldhaber prend un risque audacieux mais réussi : aborder un sujet d’actualité qui questionne une partie de la jeunesse et en faire un film de braquage. Le film met en scène huit personnages d’origines sociales diverses, des jeunes écolos qui ont tous une bonne raison d’agir, à l’exception d’un personnage plus âgé, stéréotype de l’électeur chrétien républicain, mais furieux d’avoir vu sa ferme polluée par les hydrocarbures. « Raconter une histoire en lien avec le réel, ancré dans la catastrophe écologique, mais avec optimisme, en croyant qu’un changement est possible et observer des mécanismes pour éviter le pire… J’ai voulu en faire un divertissement qui touche le plus grand nombre« , explique Daniel Goldhaber.
Un sabotage de pipeline dans les règles de l’art
Le film nous embarque dans un sabotage de pipeline : préparation dangereuse des explosifs, flash-back qui éclairent le parcours de chacun et suspense intense sur le plan établi pour l’après-attentat. Le film, sans justifier les faits, montre comment et pourquoi ce groupe décide de passer à l’action.
Un film au coeur du débat politique
Par coïncidence, le réalisateur découvre que son film, et surtout le livre qui l’a inspiré, « Comment saboter un pipeline » d’Andreas Malm, se sont retrouvés au cœur du débat politique en France. Le livre a été cité pour justifier la dissolution du mouvement les Soulèvements de la terre, en juin dernier. « Je connais certains de ces militants ! Le livre offre des perspectives réjouissantes, pas seulement sur le fond philosophique qui entoure le sujet, mais il suggère dans son titre et sa pratique quelque chose de très concret, » confie le réalisateur. « Les gouvernements néo-libéraux ou fascistes qui usent de la censure prouvent, qu’en fait, ils ont peur ! Ils savent très bien que nos façons de vivre et de faire des affaires ne sont plus soutenables. Ils savent que la révolte et la rébellion arrivent« , conclut-il.