Lors d'un concert à Berlin, l'ex-membre de Pink Floyd avait porté une tenue évoquant celle d'un officier SS.
Au mois de mai dernier, le musicien Roger Waters avait arboré sur scène un costume faisant penser à celle d’un officier SS alors qu’il donnait un concert à Berlin.
La police de la capitale allemande a annoncé vendredi 2 juin qu’elle ouvrait une enquête relative à « des soupçons d’incitation à la haine » après des plaintes, « car les vêtements portés sur scène sont susceptibles de glorifier ou de justifier le régime national-socialiste et de troubler l’ordre public ».
Washington suit l’Allemagne
Mardi 6 juin, le département d’État américain a suivi Berlin en indiquant que cette représentation « contenait des symboles profondément offensants pour le peuple juif et qui minimisaient l’Holocauste ».
Les réseaux sociaux ont ces derniers jours relayé les images de la tenue en question, à savoir un manteau noir frappé d’un symbole évoquant la croix gammée, tout comme des brassards rouges.
« Ce n’est pas la première fois »
Et le département d’État d’ajouter que « Ce n’est pas la première fois que l’artiste en question utilise des éléments antisémites pour dénigrer les Juifs ».
Pour sa part, Roger Waters parle de « mauvaise foi » pour évoquer l’attitude de ses détracteurs. Âgé de 79 ans, le musicien assure que les éléments qu’on lui reproche sont « clairement un message contre le fascisme, l’injustice et le sectarisme sous toutes ses formes ». Il affirme en outre que toute tentative d’y voir autre chose « est malhonnête ».
L’héritage de « The Wall »
Sur Instagram et Twitter, l’artiste a poursuivi en indiquant que « La représentation d’un démagogue fasciste déséquilibré fait partie de mes spectacles depuis ‘The Wall’ de Pink Floyd en 1980 ».
Et il poursuit :
J’ai passé toute ma vie à dénoncer l’autoritarisme et l’oppression partout où je les vois. Lorsque j’étais enfant, après la guerre, le nom d’Anne Frank était souvent prononcé dans notre maison ; elle est devenue un rappel permanent de ce qui se passe lorsque le fascisme n’est pas contrôlé. Mes parents ont combattu les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, et mon père a payé le prix ultime. Quelles que soient les conséquences des attaques dont je fais l’objet, je continuerai à condamner l’injustice et tous ceux qui la perpétuent.