Les négociations avec les principaux studios et plateformes relatives entre autres à une hausse de leur rémunération ont échoué.
Ils sont des milliers à de scénaristes de télévision et de cinéma à être entrés en grève mardi 2 mai. L’un d’eux, Louis Jones, a indiqué à l’AFP alors qu’il se trouvait devant les studios de Netflix à Los Angeles : « Les scénaristes ne sont pas suffisamment payés », et en particulier malgré de « longues heures de travail ».
Interruptions et retards
Et les effets se font déjà ressentir du côté des « late-night shows », ces émissions quotidiennes très populaires. Mais à plus long terme, il faut s’attendre à des retards en ce qui concerne séries et films prévus à la diffusion en 2023.
Danny Strong, professionnel quant à lui interrogé à New York, précise : « Le problème actuellement, c’est que le streaming a complètement changé le paysage médiatique ». Celui qui est connu entre autres pour avoir créé la série Dopesick ajoute :
Nous sommes le fondement même du contenu que les gens aiment et apprécient et duquel nos employeurs tirent profit.
Le streaming a rebattu les cartes
Lundi soir, les plus importants studios dont Disney et Netflix indiquaient que les pourparlers avec la WGA « s’étaient conclus sans accord ».
Les revendications ? Hausse des salaires, garanties minimales dans le but de bénéficier d’un emploi stable et une plus grande part des bénéfices générés par l’envol du streaming. Ils avancent les bénéfices et augmentations de salaires des dirigeants des studios.
Les studios opposés à plusieurs revendications
L’AMPTP, l’Alliance des producteurs de cinéma et de télévision, indique pour sa part avoir proposé aux scénaristes une augmentation de la rémunération.
Cependant, elle est contre plusieurs demandes, dont la révision de la rémunération des scénaristes de séries diffusées en streaming, lesquelles demeurent pour la plupart longtemps visibles sur des plateformes.
La question des droits résiduels
Pendant longtemps, les scénaristes ont pu percevoir des « droits résiduels » pour la réutilisation de leurs œuvres, notamment dans les cas de rediffusions à la télévision ou des ventes de DVD.
Mais depuis l’avènement du streaming, les auteurs perçoivent un montant fixe, non lié au succès mondial de leur travail.