Procès contre « The Daily Mirror » : Le prince Harry à la barre
L'un des fils de Charles III accuse le tabloïd de piratage de messageries téléphoniques.
Mardi 6 juin, le prince Harry est arrivé devant la Haute Cour de Londres en vue de témoigner contre le quotidien The Daily Mirror.
Il s’agit de la première apparition d’un membre de la famille royale à la barre en plus d’un siècle, depuis celle du futur Edouard VII en 1891 pour un procès en diffamation.
Des procédés illicites ?
Selon lui, l’ensemble de la presse à scandale est responsable de harcèlement à l’encontre de son épouse, Meghan Markle. Mais aussi, de la mort de sa mère Lady Diana à Paris en 1997, alors qu’elle était pourchassée par des paparazzi.
Le fils cadet du roi Charles III dénonce le recours à des moyens illicites pour le recueil d’informations, au rang desquels figurent le piratage de messageries téléphoniques entre 1996 et 2010.
Trente-trois articles litigieux
Le juge a retenu 33 articles litigieux. L’avocat du prince assure qu’il a, « depuis son enfance à l’école » jusqu’à l’âge adulte, été victime de recueil illégal d’informations.
Il cite ses relations amoureuses et une dispute avec son frère William, mais en règle général a ajouté David Sherborne, « rien n’était sacro-saint ou hors limites (…) Aucun aspect de la vie du jeune prince n’était protégé ».
L’éditeur présente des excuses
Mirror Group Newspapers (MGN), qui publie entre autre The Daily Mirror, a tenu à présenter des excuses « sans réserves ». Mais MGN a également reconnu « quelques preuves » de collecte illégale d’informations. En revanche, l’avocat Andrew Green rejette toute accusation d’interception de messages vocaux et avance l’ancienneté des faits : « Il n’existe tout simplement aucune preuve permettant de conclure que le duc de Sussex a été piraté ».
Ce matin, le duc de Sussex a affirmé devant la Haute Cour avoir souffert de « l’invasion de la presse pendant la plus grande partie de [sa] vie (…) Chaque article m’a fait souffrir ».