Instagram pourrait vendre vos photos ?
Instagram a provoqué un tollé mi décembre en annonçant qu'il changeait ses conditions d'utilisation prévoyant la possibilité de vendre les photos des utilisateurs.
Ces nouvelles CGU devaient entrer en application à compter du 16 janvier 2013 mais Instagram est revenu rapidement en arrière. Un gigantesque bad buzz s’est déclenché poussant Kevin Systrom (le patron de ce service acquis le 9 avril 2012 par la société Facebook) à déclarer dès le lendemain qu’il revenait aux anciennes conditions d’utilisation datant de 2010.
Instagram aurait pu vendre vos photos sans vous rémunérer
Les nouvelles CGU de ce service de partage de photos via mobiles prévoyaient la possibilité à Instagram de vendre les photos présentes sur son réseau. La société s’était accordée, en un claquement de doigts, une licence mondiale sur ces photos et sans avoir à rémunérer les créateurs. Ces photos avaient une grande valeur lorsque l’on voit combien coûte une photo sur les sites comme Fotolia, Getty ou Shutter Stock.
Pour prendre un exemple qui nous est familier, les blogueuses mode pouvaient voir les photos de leurs looks vendus par Instagram sans percevoir le moindre centime et sans avoir de droit de veto.
Le scandale pousse à l’exode
Vendredi 28 décembre, AppData a affirmé que le service Instagram venait d’enregistrer une baisse de 4 millions d’utilisateurs quotidiens lors des sept derniers jours. Cette chute de près de 25 % est très préoccupante pour le groupe. La période de Noël est un peu particulière mais cette affaire n’est sûrement pas étrangère à cette dégringolade surtout que le concurrent Flickr était lui dans une bonne dynamique. Ce service de partage de photos détenu par la compagnie Yahoo! s’était permis de rappeler que les photographies partagées sur Flickr appartiennent toujours à leur créateur.
Le mea culpa d’Instragram
Le lendemain de l’annonce, Instagram est donc revenu en arrière. Kevin Systrom a indiqué qu’il s’agissait seulement d’une mauvaise compréhension de ces CGU et que la société n’avait aucunement l’intention de vendre les photos des utilisateurs. Malgré cette annonce, des utilisateurs américains n’en démordent pas et ont déposé une plainte collective pour que la justice tranche sur certains points flous dans les conditions d’utilisation.
Cette mésaventure permet à tous les internautes de se rappeler que quand un service est gratuit, le produit est l’utilisateur.
Que pensez-vous de ce changement des conditions d’utilisation ? Avez-vous supprimé votre compte sur Instagram ?