Un projet de loi régulant les conditions de travail des mannequins mineurs
Le premier syndicat des mannequins, fondé par le top model activiste Sara Ziff, connu pour avoir dénoncé les dérives de pression psychologique et de harcèlement sexuel entachant son métier avec le film Picture Me, serait sur le point de connaître sa première victoire.
Model Alliance aurait trouvé une oreille attentive en la personne de deux sénateurs, Diane Savino et Jeffret Klein et un député de l’Etat de New-York, Steven Otis. Sensibles à la cause de l’exploitation des mannequins mineurs, les protagonistes seraient ainsi en cours d’élaboration d’une loi permettant de combler enfin le vide juridique entourant la régulation des heures et conditions de travail des jeunes mannequins, ainsi que leur éducation scolaire.
Le milieu de la mode est encore soumis à des lois – ou absences de lois – archaïques. Alors que les domaines artistiques connaissent des décorums stricts réglementant le rapport horaire entre études et travail et encadrent les conditions de ce dernier, les mannequins adolescents sont livrés à eux-mêmes – ou à une industrie qui phagocyte à la fois leur énergie et leur santé mentale. Il s’agirait ainsi de faire entrer la mode en tant que partie intégrante de ces champs artistiques, garantissant enfin une meilleure prise en main des tops models de moins de dix-huit ans, de plus en plus nombreux par ailleurs. Bénéficiant du soutien de tuteurs spécialisés dans le suivi de leur scolarité et de chaperons missionnés dans l’exercice d’un oeil averti sur tout contrat et les conditions de travail qu’il implique, les baby mannequins appréhenderaient enfin un développement physique et psychologique maximisé.
Il ne reste plus qu’à espérer que cette loi voie rapidement le jour et qu’elle agisse comme un modèle de réglementation, au-delà du simple Etat de New-York. Kylie Bisutti devrait en tous les cas s’en estimer ravie.