Natalie Portman est venue cette année au Festival de Cannes, non pas en tant qu’actrice mais bien en tant que réalisatrice.
L’égérie Dior a réalisé son tout premier long-métrage Une histoire d’amour et de ténèbres et l’a alors présenté en séance spéciale, lors du festival samedi dernier. Un choix risqué et audacieux pour la jeune réalisatrice qui au lendemain de la projection, a été déçue de l’accueil apportée aux réalisatrices dans l’industrie du cinéma.
Natalie Portman fait partie de ces actrices devenues réalisatrices, tout comme Angélina Jolie ou encore Mélanie Laurent. Elle a également rejoint la courte liste de réalisatrices à défendre leur film en compétition ou pas, lors du Festival de Cannes. Il faut dire que la place de la femme dans cette cérémonie prestigieuse, est souvent limitée à celles d’égérie ou encore d’actrice. Cette année seules deux femmes cinéastes en course pour la Palmes d’Or, ont présenté leur film. Ces deux femmes sont deux réalisatrices françaises, Maïwenn avec son film Mon Roi et Valérie Donzelli avec Marguerite et Julien.
Une histoire d’amour et de ténèbres a été perçu par les critiques comme ennuyeux. A force de vouloir trop bien faire, Natalie Portman aurait été trop intellectuelle dans la réalisation et se serait véritablement concentrée sur le texte en délaissant l’image. L’actrice et réalisatrice d’origine israélienne dénonce à la suite de cette expérience cannoise, le désintérêt du travail des réalisatrice dans l’industrie du cinéma. Lors d’une interview accordée sur la Croisette, l’interprète de Black Swan s’est confiée à ce sujet : « Je me souviens, quand j’étais enfant, que lorsque Barbra Streisand faisait un film dans lequel elle jouait, les gens disaient : « C’est du narcissisme, c’est un truc narcissique » ». Natalie Portman a donc craint d’être perçue de la même façon car jouant un rôle clé dans son propre film.