La mini-série débute ce soir sur M6, mais elle est déjà disponible sur 6play.
C’est à partir de ce soir 19 janvier que M6 propose la série britannique Meurtre au polonium, l’affaire Litvinenko. Mini-série plutôt, car elle ne compte que quatre épisodes.
Mini-série mais maxi-intérêt serait on tenté de dire, tant celle qui revient sur l’assassinat du dissident russe Alexandre Litvinenko à Londres en 2006 est prenante.
“Un drame très proche de la réalité”
Commandité par Nikolaï Patrouchev, alors directeur des services secrets russes (FSB) et Vladimir Poutine, l’empoisonnement du dissident avait ému la terre entière.
Ecrite par George Kay, connu entre autres pour être le showrunner du Lupin de Netflix, elle dépeint aussi le combat de sa veuve pour incriminer l’Etat russe. Marina Litvinenko a d’ailleurs acclamé “un drame très proche de la réalité” à l’occasion d’une conférence de presse.
Une idée qui prend corps en 2016
C’est en 2016 que Richard Kerbaj, un journaliste du Times, contacte la veuve du dissident, lui demandant de l’aider à l’élaboration d’un documentaire sur cette affaire, mais du point de vue unique de la police.
Marina Litvinenko se remémore :
Il m’a dit que nous allions en faire une fiction, mais je n’étais pas sûre que cela puisse se concrétiser. Quand il m’a annoncé que la chaîne ITV avait signé pour une série et qui allait faire partie de l’équipe, j’étais vraiment impressionnée.
David Tennant est Alexandre Litvinenko
Et c’est David Tennant (Broadchurch, Doctor Who,…) qui incarne Litvinenko. “C’est un acteur très connu au Royaume-Uni et, grâce à lui, une nouvelle génération de téléspectateurs entendra parler pour la première fois de l’histoire de mon mari”, a dit sa veuve.
Quant à sa veuve, c’est l’actrice américano-russe Margarita Levieva qui la campe. Un choix dont se félicite encore Marina, nous rapporte 20Minutes :
Nous nous sommes vues plusieurs fois pour nous promener à Hyde Park, pour déjeuner, pour aller voir un ballet… Je ne lui ai donné aucun conseil, mais j’ai remarqué par la suite qu’elle avait étudié ma façon de parler et de marcher. Elle est très juste.
En 2006, la mort du dissident avait été à l’origine d’une crise diplomatique d’une ampleur inédite entre le Royaume-Uni et la Russie. En 2021, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé la Russie “responsable” de l’emprisonnement de l’ex-espion russe.