L'Appel du Coucou (The Cuckoo's Calling), c'est le roman policier paru en avril dernier sous la plume de Robert Galbraith.
Ou devrait-on dire J.K. Rowling. Après le semi-échec de son premier ouvrage post-Harry Potter, Une place à prendre, souffrant d’un accueil mitigé de la critique littéraire, l’auteure avait préféré publier son nouveau roman sous un faux-nom, évitant l’effet d’anticipation ayant nuit à l’appréciation de sa précédente oeuvre. De ce fait, elle pourrait avoir un aperçu de la valeur réelle accordée à son talent d’écrivain, une critique non biaisée par la simple présence de son célèbre nom. J.K. Rowling peut ainsi s’estimer ravie.
De Robert Galbraith à J.K. Rowling
En effet, le roman policier contant les aventures du détective Cormoran Strike a fait l’unanimité, au point que des prochains tomes étaient déjà en cours de discussion – et de préparation – avant même que la réelle identité de Robert Galbraith soit révélée. Se présentant comme un romancier amateur, s’inspirant de ses propres expériences, l’auteur fantôme a rapidement soulevé l’intérêt de Richard Brooks, journaliste du Sunday Times. Le motif ? Un roman trop abouti pour être le premier, et, surtout, le partage entre J.K Rowling et Robert Galbraith du même agent et de la même maison d’édition. Des coïncidences suspicieuses, levées par l’auteure de Harry Potter après avoir été directement contactée par l’employé de l’hebdomadaire britannique.
Une augmentation fulgurante des ventes
La supercherie dévoilée, le roman est passé de 1.500 exemplaires vendus la première semaine de sortie – malgré les critiques encensantes – à une augmentation de 157.000% en un jour des ventes Amazon ! Déjà en rupture de stock dans de très nombreuses librairies, l’ouvrage a tout d’un best-seller découvert sur le tard. Comme quoi le succès d’une oeuvre tient bien souvent à l’identité de son auteur. J.K. Rowling garde en tous les cas un excellent souvenir de cette expérience, une aventure salvatrice dont elle aurait aimé profiter de ses valeurs bénéfiques inhérentes à son anonymat encore quelques mois.
J’avais espéré garder ce secret un peu plus longtemps, parce qu’être Robert Galbraith a été une expérience si libératrice. Cela a été merveilleux de publier sans attentes ni buzz, et un pur plaisir de recevoir des critiques sous un nom différent