Culture dématérialisée : le piratage perd du terrain au profit de l’abonnement
Une étude du régulateur des médias (Arcom) révèle que le modèle de l'abonnement s'impose face à la consommation illicite.
« Intéressante que cette étude de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique). Elle démontre que près de 45 millions de Français ont consommé cette année un contenu culturel dématérialisé (qu’il s’agisse de film, musique, séries TV, etc.), pour la plupart par le biais d’un abonnement payant.
Et c’est même ce modèle qui s’impose face à la consommation illicite.
86% des internautes de plus de 15 ans
Dans le détail, une large part (86%) des internautes de 15 ans et plus ont ainsi consommé un bien culturel dématérialisé parmi l’un des douze types de contenus pris en compte (musique, films, séries TV, photos, jeux vidéo, logiciels, livres, presse, retransmissions sportives en direct, podcasts, captations de spectacles vivants, documentaires) dans l’étude.
Le régulateur des médias commente encore :
Les films (54% des internautes), la musique (50%) et les séries TV (49%) demeurent le trio de tête des biens culturels les plus consommés par les internautes. En revanche livres audio, podcasts, spectacles vivants sont quelque peu délaissés (respectivement 17%, 14% et 7%).
L’abonnement payant domine
L’Arcom estime que près de trois internautes sur quatre (73%) disposent d’au moins un service d’abonnement payant pour la vidéo et la musique.Le panier moyen pour les biens culturels dématérialisés est de 32 euros par mois en France.
Les 40 ans et plus ont été les plus prédisposés à consommer ces biens culturels de manière légale (65% d’entre eux), quand les 15-24 ans ne sont que 12% à les avoir consommés de façon licite. Et 24% a recouru à la consommation illicite, (-4 points sur un an). L’Arcom indique que cette baisse « s’observe pour plus de la moitié des biens » étudiés, en particulier les films, séries et événements sportifs.
Les mesures de lutte contre le piratage
Le régulateur se félicite du déploiement en 2022 de moyens de lutte contre le piratage. Comme le blocage de sites illicites vecteurs de programmes culturels ou sportifs.
Roch-Olivier Maistre, à la tête de l’Arcom, souligne « le développement de l’offre légale ». Quant à Laurence Pécaut-Rivolier, membre du collège de l’Arcom, elle note que « Le profil-type du pirate est assez inchangé: un homme, jeune, CSP+ ».
📊 Quelles sont les pratiques des consommateurs de biens culturels en ligne ? Notre dernier baromètre #ConsoCulture relève une hausse de la consommation de biens culturels en ligne et une baisse des pratiques illicites : https://t.co/UD9HwDHfs7
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— Arcom (@Arcom_fr) December 16, 2022