Cellulite confessions, la pub décomplexante de Vichy
Si choisir son maillot de bain est pour certaines le moment d'une euphorie à l'idée de futurs défilés on the beach, pour d'autres, cela s'apparenterait plus à une épreuve.
A l’heure où tous les magasins de prêt-à-porter sortent en vitrine leurs premiers arrivages de maillots de bain, à l’heure où Beyoncé déhanche son corps de rêve aux Bahamas, pour certaines femmes, c’est le retour d’une angoisse insoutenable, celle de dissimuler sa cellulite.
Qui dit bikini dit dévoiler son corps, qui dit dévoiler son corps dit dévoiler ses plus grands complexes.
C’est pourquoi les laboratoires Vichy ont sonné le glas de la dictature tyrannique des capitons. Halte à la tentation de scruter à la loupe le moindre signe de peau d’orange, admettons-le une bonne fois pour toutes, tous les soins possibles et imaginables, même assemblés, ne lisseront pas miraculeusement notre épiderme. La lutte contre la cellulite est un combat de longue haleine, alors pourquoi ne pas le mener avec un détachement caustique ?
C’est l’idée de cette campagne publicitaire, intitulée pour l’occasion « Cellulite Confessions ». Cinq femmes se livrent sans détour sur les anecdotes excessivement dramatiques de leur guerre à la peau d’orange. En noir et blanc, sur une mélodie triste jouée au piano, elles débutent leur récit.
« Vous n’imaginez jamais que ça vous arrivera à vous », « c’était une période sombre de ma vie », « vous ne savez jamais quand ça va vous tomber dessus », commentent désemparées ces jeunes femmes, avant que ne s’affiche sur l’écran un chiffre horrifiant : « c’est une épidémie qui touche huit femmes sur dix. »
S’en suivent des anecdotes toutes plus rocambolesques les unes que les autres sur ces terribles objets de notre quotidien : les gaines amincissantes, « tout commence par elles », commente la campagne, leur pouvoir anti-romantique, l’expérience d’un évanouissement à la suite d’une gaine trop serrée, le mime de la peau reprenant sa forme après l’avoir retirée, les tremblements induits par les ceintures vibrantes, tout y passe. Même l’anecdote d’un neveu ne pouvant plus regarder sa tante dans les yeux après avoir… aspiré ses fesses avec un aspirateur.
« Arrêtez la folie », nous clame alors Vichy. Arrêtez ces traitements fous, cette paranoïa, cette obsession qui vous bouffe la vie. Et si le message décomplexant est un outil marketing promouvant sa nouvelle gamme de soins liftants, nous n’en retiendrons pourtant qu’une chose. Cessons donc d’être aussi dures avec nous-mêmes. La campagne « Real Beauty » et le témoignage d’Amanda Seyfried avaient amorcé cette entreprise de déculpabilisation, menons-là jusqu’au bout.