Oprah Winfrey victime de discrimination raciale
Qui ne connaît toujours pas Oprah Winfrey, éternelle numéro un des classements Forbes des femmes les plus influentes du monde ? Une vendeuse suisse, vraisemblablement.
De passage dans le pays pour le mariage de sa grande amie Tina Turner, celle qui produira le prochain rôle américain de Charlotte Le Bon a dû faire face à un étrange épisode… flirtant dangereusement avec l’amalgame raciste.
C’est sur le plateau de Larry King qu’Oprah Winfrey a fait une étonnante révélation. Évoquant son voyage à Zurich, la prêtresse américaine du talk-show a ainsi fait part aux téléspectateurs d’une anecdote de très mauvais goût étant survenue alors qu’elle faisait tranquillement du shopping dans une boutique de luxe. Intéressée par un sac, certes très onéreux, la vendeuse en charge lui aurait alors fortement suggérée de se rabattre sur d’autres modèles, en raison du prix inaccessible du premier. En bref, celle-ci a jugé en un clin d’oeil que cette cliente – qu’elle n’avait vraisemblablement pas reconnue, détenant selon Forbes plus de 2,8 milliards de dollars – n’avait aucunement les moyens de s’offrir une telle pièce de luxe. Sur quel motif ? C’est là que l’attaque raciale se profile.
J’ai dit à cette femme : “Je voudrais voir ce sac à main sur l’étagère.” Et elle m’a répondu : “Non, celui-ci est trop cher, vous ne pouvez pas vous payer ce sac.” […] Ensuite, cette vendeuse m’a dit : “Prenez plutôt celui-ci, c’est mieux”, en me montrant du doigt un sac bien plus petit.
Une situation claire de discrimination qui a fortement atteint la star du petit écran. Songeant d’abord à acquérir toutes les pièces du magasin à titre de revanche, c’est en réalisant que ladite vendeuse toucherait une commission sur cette dépense qu’Oprah Winfrey a décidé d’abandonner. Et devant cet épisode terriblement embarrassant, le magasin suisse a fait preuve d’une bien plate défense. Les excuses de Trudie Götz, la propriétaire ? Sa vendeuse a été “trop gentille.” Véridique.
Ma vendeuse a voulu être trop gentille. Elle lui a expliqué qu’elle pouvait tout aussi bien lui présenter des versions moins chères en autruche, en cuir naturel et en velours.
Pourtant, Oprah Winfrey se souvient bien au-delà de la volonté de la commerçant de la diriger vers d’autres modèles du refus catégorique de celle-ci quant à l’achat dudit sac à main. Et pour un très curieux motif. Quant à l’organisme chargé du tourisme en Suisse, il s’est fendu en excuses via son compte Twitter. “Cette vendeuse a eu un comportement déplacé. Nous sommes désolés.”
Peut-être le seul protagoniste à réaliser le caractère dangereux de l’épisode tout juste survenu. Manifestation d’un racisme ordinaire ou maladresse, la situation aura eu le mérite de soulever à nouveau le débat. Et Oprah Winfrey de rappeler que ce n’est pour elle qu’une situation coutumière, parmi tant d’autres.
https://www.youtube.com/watch?v=tIuHg0_kg3c?rel=0